Saison

     Les feuilles sont tombées, le thermomètre aussi, la lumière a changé, on s'en approche. On est quelques un à gratter de la patte, à vérifier les paquetages, les équipements. Pourvu que les machines tournent, que leurs modifs tiennent leur promesses.

On a pas encore fêté les morts qu'on se prend à rêver de verglas, de neige, de vent à trier les ardeurs des moins téméraires.
On est pas à l'abri d'une panne de dernière minute, d'une contrainte qui nous fasse déclarer forfait. Les départementales et autres petites nationales nous appellent pour surfer toute glissades dehors vers le nord ou l'est, l'Auvergne, les Vosges, là où les voitures rechignent à se déplacer. L'abri de la tente sera éprouvé, la chaleur du duvet testé, un drôle de petit monde peuplé de vieux cons avec des regards de gosses en train de faire l'école buissonnière. Les conversations autour du feu le soir atteindront des sommets dans la mauvaise foi, rares seront ceux épargné par les études comparatives de peu d'importance.

On peut tourner autour du phénomène autant qu'on veut, se rassembler à deux ou trois roues pour bivouaquer l'hiver ne sert à rien, même pas à sauver des bébés phoques ou une vallée qui risque l'inondation pour cause de barrage. Ça ne sert vraiment à rien, c'est ce qui en fait toute la valeur.


Commentaires

  1. merci Mitch pour la plus belle photo d'un ours sur une bécane que je connaisse.

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